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Lorsque ses ailes sont déployées, il a une envergure pouvant atteindre 2,45 mètres et pèse en moyenne 4,3 kg. Comme chez la plupart des oiseaux de proie, la femelle est souvent plus grande et plus lourde que le mâle.

Le jeune pygargue à tête blanche est entièrement brun, ce qui lui occasionne d’être souvent confondu avec l’aigle royal. Il acquiert sa tête et sa queue blanches vers l’âge de 5 ans, avant quoi son plumage passera de brun à brun tacheté de blanc, pour enfin en venir à son plumage adulte. Au Québec, les couples nichent généralement dans les grands arbres matures à proximité d’étendues d’eau, le pygargue étant un grand amateur de poisson. N’étant pas lui-même un très bon pêcheur, il profite souvent de la présence des balbuzards pêcheurs pour les laisser faire le travail à sa place. Il attend patiemment que le balbuzard capture une proie pour ensuite aller la lui voler. Malgré sa stature imposante, il n’est pas non plus un excellent chasseur. Il joue davantage un rôle de charognard que celui de prédateur, et on le verra souvent partager le repas des urubus à tête rouge.

Le pygargue à tête blanche est qualifié d’espèce vulnérable au Québec depuis 2003. Son statut et les mesures de protection prises en 2002 ont beaucoup aidé l’espèce à prendre du mieux. Le nombre de sites de nidification actifs est passé de 71 en 2002 à 122 en 2008. De ces 122 sites actifs, 29 ont été répertoriés en Abitibi-Témiscamingue².

²SHAFFER, François, FRADETTE, Pierre, TREMBLAY, Junior A., DESCHÊNES, Lise, Le pygargue à tête blanche au Québec : un prompt rétablissement, Hiver 2011, Le Naturaliste Canadien, 135, no1, pages 86 à 93